Traitement de la douleur - un essai

Les crises médicamenteuses telles que l'épidémie d'opioïdes en Amérique du Nord, mais aussi les situations de pénurie de médicaments contre la douleur à notre porte, placent régulièrement le traitement de la douleur sous les feux des médias. Des méthodes médicales classiques de traitement de la douleur se sont développées de manière largement silencieuse et inaperçue, et de plus en plus de données sont recueillies sur leur efficacité.

La thérapie interventionnelle de la douleur vise à traiter de manière ciblée et très précise des structures du corps. Il est aujourd'hui possible de repérer ces structures, de les décrire et d'agir sur elles de manière ciblée grâce à l'imagerie moderne et à une solide formation en anatomie et en physiologie. En combinaison avec l'examen physique et surtout l'anamnèse (histoire de la douleur), nous pouvons établir un diagnostic et développer un plan de traitement. En tant que patient, vous devez vous-même avoir la possibilité de choisir entre les différentes options.

Infiltration = cortisone?

Ce dogme, qui a perduré pendant des décennies et qui est appliqué sans retenue par les médecins, doit tomber ! Il est prouvé que la cortisone a, en plus de son effet anti-inflammatoire, un effet catabolique: cela signifie qu'elle dégrade les tissus corporels, y compris les tissus sains. En conséquence, des cellules cartilagineuses peuvent être endommagées localement (arthrose accélérée) ou des cellules osseuses peuvent cesser de former des os sains (ostéoporose). Votre médecin vous l'a-t-il expliqué lors de votre dernière «piqûre»?

Pourtant, des thérapies et des approches nouvelles ont souvent vu des effets nettement meilleurs sur le long terme. A court terme, une «dose» de cortisone peut également soulager les douleurs, mais cela ne va pas assez loin. Voulons-nous en voir les effets secondaires dans deux ou trois ans?

Thérapie régénérative et neuromodulatrice

La conduction de la douleur, de l'orteil au cerveau, peut être influencée, localement et de manière ciblée, le plus près possible de l'endroit où elle est nécessaire. On utilise l'électricité, des aiguilles, des fils, la chaleur et le froid. Si nécessaire, les nerfs peuvent être interrompus avec un traumatisme minimal d'une aiguille. Obtenir la guérison de structures douloureuses est toutefois plus attrayant pour la fonction et la perception: les propres cellules du corps sont en mesure de réparer la plupart des blessures. Nous pouvons en tirer parti et les attirer là où elles sont nécessaires. Mot-clé: PRP («plaquettes de sang autologue») et prolothérapie («glucose/sucre»).

Les stimulateurs cardiaques ne sont pas les seuls à être implantés, des stimulateurs peuvent également être efficaces contre les douleurs («Spinal cord stimulators» ou «peripheral nerve stimulators»): Les nerfs de douleurs sont influencés par de fines impulsions électriques pendant des années. De plus en plus de syndromes de douleur différents semblent y répondre.

Même si le législateur et les assurances sociales font des économies et ne cofinancent souvent pas les nouvelles thérapies efficaces, nous sommes convaincus que nos patients doivent en profiter. Ce ne sont pas les caisses qui connaissent l'efficacité des thérapies, mais les thérapeutes bien informés! Malheureusement: car à long terme, les patients dont les douleurs sont traitées durablement coûtent moins cher que ceux qui ont été en contact avec des méthodes du siècle dernier dont la nocivité a été prouvée. Pour la collectivité des payeurs de primes également.